Ilssont pour nous une fiertĂ©. Ils sont nos libĂ©rateurs, ils sont nos frĂšres morts pour la France. » Le 20 janvier dernier, Jean-Paul Joseph, le maire de Bandol, rendait ainsi hommage Ă  cinq combattants africains qui sont tombĂ©s en aoĂ»t 1944 pour libĂ©rer la petite ville du Var (sud de la France). DĂ©sormais, la « Place de la libertĂ© » s’appelle la « Place des libĂ©rateurs Toutau contraire l’armĂ©e d’Afrique Ă©tait un amalgame rĂ©ussi d’hommes de toutes origines, et ses anciens ont parfaitement tĂ©moignĂ© de la fraternitĂ© des armes qu’ils ont vĂ©cu ensemble. L’occasion est belle de souligner le formidable engagement de la population pied-noir Ă  cette occasion. C’est la quasi-totalitĂ© de la population mĂąle en Ăąge de se battre des français rabaissĂ©la conscience des politiques de leurs responsabilitĂ©s. En les entendant prĂ©dire des troubles aprĂšs les Ă©lections du 3 dĂ©cembre, on croirait que c’est eux mĂȘmes qui veulent embraser le pays. Ils sont irrespectueux envers les citoyens. ‱ Selon vous, qu’attendent les citoyens de la politique et des politiciens ? Ainsion n'a publiĂ© jusqu'Ă  ce jour ni les noms des rĂ©giments français avec la liste de leurs officiers, ni la composition des escadres, ni la marche exacte des troupes, ni l'ordre prĂ©cis des combats, ni les pertes subies. En sorte qu'une monographie de cette curieuse partie de l'histoire de la guerre de l'indĂ©pendance, bien que plusieurs fois tentĂ©e, reste encore Ă  Ă©crire. La lacune Laguerre franco-prussienne de 1870 aura Ă©tĂ© un dĂ©sastre et marquĂ© la fin du Second Empire. Mais au sein de cette dĂ©bĂącle, on retiendra comme toujours LesrĂ©giments de Chassseurs d`Afrique.pd[] download Plainte Transcription LEMPIRE ZOULOU. Il y a 200 ans, l'Afrique australe a connu de grands bouleversements : des populations se sont combattues pour prendre possession de la terre. Cette pĂ©riode est restĂ©e connue sous le nom de MfĂ©cane, l'affrontement. Le MfĂ©cane a d'abord opposĂ© des peuples d'Ă©leveurs bantous, puis les Zoulous aux Boers. IC'est nous les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit nos compagnies Les rĂ©giments Ă©voluent dans le temps au grĂ© des dĂ©cisions politiques et des Ă©volutions de la guerre et des techniques. Sur MĂ©moire des hommes, on peut consulter des journaux des marches et opĂ©rations des corps de troupe.. Un exemple avec les Hussards. Les rĂ©giments de hussards sont des rĂ©giments de cavalerie lĂ©gĂšre Nousconfectionnons tous les brassards militaire ,police,gendarmerie depuis des annĂ©es.Nos 25 annĂ©es d’expĂ©rience nous permet de confectionner tous types de brassard . FRAIS DE PORT GRATUIT POUR LA FRANCE MÉTROPOLITAINENous fabriquons tous les brassardsContactez nous si le modĂšle que vous cherchez n'y est pasNous le fabriquerons et le mettrons en c0BI. L'Afrique a Ă©tĂ©, nul ne l'ignore, le lieu de la rĂ©organisation d'une armĂ©e française suffisamment puissante pour permettre Ă  la France combattante de jouer un rĂŽle significatif. Sur sept grandes unitĂ©s de l'ArmĂ©e B, appelĂ©e Ă  former en 1944-1945 l'essentiel du corps de bataille français, trois portent des dĂ©nominations faisant explicitement rĂ©fĂ©rence Ă  leurs origines nord-africaines la 3e DIA Division d'infanterie algĂ©rienne, la 2e DIM Division d'infanterie marocaine et la 4e DMM Division marocaine de montagne. Deux autres sont issues des troupes de Marine la Ire DFL Division française libre et la 9e DIC Division d'infanterie coloniale et Ă  ce titre originaires d'Afrique noire. Des rĂ©giments de l'armĂ©e d'Afrique, zouaves, lĂ©gionnaires, spahis, chasseurs d'Afrique, figurent dans l'ordre de bataille des Ire et 5e Divisions blindĂ©es. Il faut aussi rappeler la participation Ă  la campagne du groupe des commandos d'Afrique, et des trois Groupements de tabors marocains. Au 1er juillet 1944, sur 200 000 hommes Ă  pied d'oeuvre en Afrique du Nord et en Italie, au titre de l'ArmĂ©e B, les Français et les indigĂšnes sont en nombre Ă  peu prĂšs Ă©quivalent respectivement 90 000/110 000, dont environ 95 000 MaghrĂ©bins et 15 000 Africains d'Afrique noire.Parmi les faits d'armes, il convient de citer le rĂŽle des tirailleurs sĂ©nĂ©galais dans la libĂ©ration de Toulon, celui des tabors et des tirailleurs algĂ©riens dans la libĂ©ration de Marseille. Mais une armĂ©e forme un tout, et tel exploit d'une unitĂ© n'est concevable que par la coopĂ©ration avec d'autres unitĂ©s de combat, mais aussi avec des armes et services moins cĂ©lĂ©brĂ©s, mais indispensables comme l'Intendance. A qui attribuer le mĂ©rite d'avoir atteint les objectifs essentiels, Marseille et Toulon, avec prĂšs d'un mois d'avance sur les prĂ©visions, sinon Ă  un Ă©tat d'esprit gĂ©nĂ©ral qui a autorisĂ©, comme le souligne de Lattre, toutes les initiatives et toutes les audaces du commandement ? L'union naĂźt d'abord de ce que l'on peut appeler un amalgame. Le contingent mĂȘle des Français, citoyens mobilisĂ©s selon les principes du service militaire universel, et des " indigĂšnes " pour reprendre la terminologie d'alors soumis pour la plupart AlgĂ©rie, Tunisie, Afrique noire Ă  une conscription partielle. A ces mobilisĂ©s s'ajoutent des engagĂ©s volontaires de toutes origines, Français ou " indigĂšnes " de l'armĂ©e de mĂ©tier, ou Ă©vadĂ©s de mĂ©tropole, ou lĂ©gionnaires. Le pourcentage des indigĂšnes dans les grandes unitĂ©s varie entre un quart divisions blindĂ©es et deux tiers divisions d'infanterie coloniale. Ils servent surtout dans les rĂ©giments d'infanterie Ă  raison d'environ 70 % de l'effectif total et de cavalerie, mais sont reprĂ©sentĂ©s dans toutes les armes. Ils sont ainsi environ 30 % dans l'artillerie et 40 % dans le gĂ©nie. Ils sont de mĂȘme prĂ©sents dans les services et soutiens par exemple le 6e RIA sert Ă  constituer les 503e et 504e Groupes de transport, ainsi que dans les formations sanitaires. Cet amalgame, il est vrai, diminue Ă  mesure qu'on s'Ă©lĂšve dans la hiĂ©rarchie, puisque, au 1er mai 1944, les officiers indigĂšnes ne reprĂ©sentent que 2 % du total, et les sous-officiers 20 %. Cette armĂ©e reflĂšte aussi le pays d'oĂč elle est sortie. Ce sont ces Français d'Afrique du Nord, dont beaucoup sont naturalisĂ©s depuis une ou deux gĂ©nĂ©rations, formĂ©s Ă  l'Ă©cole de la RĂ©publique, animĂ©s d'un patriotisme de frontiĂšre, prĂȘts Ă  se dĂ©vouer Ă  la grandeur d'une France dont ils sentent obscurĂ©ment qu'elle est garante de leur enracinement. Ce sont les paysans d'Afrique, accoutumĂ©s Ă  une vie rude et frugale, et Ă  l'autoritĂ© sans conteste de leurs notables, sous le commandement des administrateurs ou des officiers d'affaires indigĂšnes français, commandement acceptĂ© et mĂȘme respectĂ©, pour peu que les chefs manifestent leur intĂ©rĂȘt et leur comprĂ©hension pour leurs administrĂ©s. Outre un solide encadrement, rompu au commandement des troupes non-europĂ©ennes, l'armĂ©e offre au jeune " indigĂšne " l'occasion d'une sorte d'Ă©mancipation de son milieu social et de sa condition coloniale, en prouvant sa valeur a Ă©tĂ©, nul ne l'ignore, le lieu de la rĂ©organisation d'une armĂ©e française suffisamment puissante pour permettre Ă  la France combattante de jouer un rĂŽle significatif. Sur sept grandes unitĂ©s de l'ArmĂ©e B, appelĂ©e Ă  former en 1944-1945 l'essentiel du corps de bataille français, trois portent des dĂ©nominations faisant explicitement rĂ©fĂ©rence Ă  leurs origines nord-africaines la 3e DIA Division d'infanterie algĂ©rienne, la 2e DIM Division d'infanterie marocaine et la 4e DMM Division marocaine de montagne. Deux autres sont issues des troupes de Marine la Ire DFL Division française libre et la 9e DIC Division d'infanterie coloniale et Ă  ce titre originaires d'Afrique noire. Des rĂ©giments de l'armĂ©e d'Afrique, zouaves, lĂ©gionnaires, spahis, chasseurs d'Afrique, figurent dans l'ordre de bataille des Ire et 5e Divisions blindĂ©es. Il faut aussi rappeler la participation Ă  la campagne du groupe des commandos d'Afrique, et des trois Groupements de tabors marocains. Au 1er juillet 1944, sur 200 000 hommes Ă  pied d'oeuvre en Afrique du Nord et en Italie, au titre de l'ArmĂ©e B, les Français et les indigĂšnes sont en nombre Ă  peu prĂšs Ă©quivalent respectivement 90 000/110 000, dont environ 95 000 MaghrĂ©bins et 15 000 Africains d'Afrique noire.Parmi les faits d'armes, il convient de citer le rĂŽle des tirailleurs sĂ©nĂ©galais dans la libĂ©ration de Toulon, celui des tabors et des tirailleurs algĂ©riens dans la libĂ©ration de Marseille. Mais une armĂ©e forme un tout, et tel exploit d'une unitĂ© n'est concevable que par la coopĂ©ration avec d'autres unitĂ©s de combat, mais aussi avec des armes et services moins cĂ©lĂ©brĂ©s, mais indispensables comme l'Intendance. A qui attribuer le mĂ©rite d'avoir atteint les objectifs essentiels, Marseille et Toulon, avec prĂšs d'un mois d'avance sur les prĂ©visions, sinon Ă  un Ă©tat d'esprit gĂ©nĂ©ral qui a autorisĂ©, comme le souligne de Lattre, toutes les initiatives et toutes les audaces du commandement ? L'union naĂźt d'abord de ce que l'on peut appeler un amalgame. Le contingent mĂȘle des Français, citoyens mobilisĂ©s selon les principes du service militaire universel, et des " indigĂšnes " pour reprendre la terminologie d'alors soumis pour la plupart AlgĂ©rie, Tunisie, Afrique noire Ă  une conscription partielle. A ces mobilisĂ©s s'ajoutent des engagĂ©s volontaires de toutes origines, Français ou " indigĂšnes " de l'armĂ©e de mĂ©tier, ou Ă©vadĂ©s de mĂ©tropole, ou lĂ©gionnaires. Le pourcentage des indigĂšnes dans les grandes unitĂ©s varie entre un quart divisions blindĂ©es et deux tiers divisions d'infanterie coloniale. Ils servent surtout dans les rĂ©giments d'infanterie Ă  raison d'environ 70 % de l'effectif total et de cavalerie, mais sont reprĂ©sentĂ©s dans toutes les armes. Ils sont ainsi environ 30 % dans l'artillerie et 40 % dans le gĂ©nie. Ils sont de mĂȘme prĂ©sents dans les services et soutiens par exemple le 6e RIA sert Ă  constituer les 503e et 504e Groupes de transport, ainsi que dans les formations sanitaires. Cet amalgame, il est vrai, diminue Ă  mesure qu'on s'Ă©lĂšve dans la hiĂ©rarchie, puisque, au 1er mai 1944, les officiers indigĂšnes ne reprĂ©sentent que 2 % du total, et les sous-officiers 20 %. Cette armĂ©e reflĂšte aussi le pays d'oĂč elle est sortie. Ce sont ces Français d'Afrique du Nord, dont beaucoup sont naturalisĂ©s depuis une ou deux gĂ©nĂ©rations, formĂ©s Ă  l'Ă©cole de la RĂ©publique, animĂ©s d'un patriotisme de frontiĂšre, prĂȘts Ă  se dĂ©vouer Ă  la grandeur d'une France dont ils sentent obscurĂ©ment qu'elle est garante de leur enracinement. Ce sont les paysans d'Afrique, accoutumĂ©s Ă  une vie rude et frugale, et Ă  l'autoritĂ© sans conteste de leurs notables, sous le commandement des administrateurs ou des officiers d'affaires indigĂšnes français, commandement acceptĂ© et mĂȘme respectĂ©, pour peu que les chefs manifestent leur intĂ©rĂȘt et leur comprĂ©hension pour leurs administrĂ©s. Outre un solide encadrement, rompu au commandement des troupes non-europĂ©ennes, l'armĂ©e offre au jeune " indigĂšne " l'occasion d'une sorte d'Ă©mancipation de son milieu social et de sa condition coloniale, en prouvant sa valeur ceci explique que ce soient des contingents Ă  moral trĂšs Ă©levĂ© qui dĂ©barquent en Provence le 15 aoĂ»t 1944 et accomplissent leur mission avec une discipline et une abnĂ©gation au-delĂ  de tout Ă©loge. A-t-on toujours bien compris, comprend-on aujourd'hui, en France et en Afrique, pourquoi ils se battaient ainsi ? Nous aimerions avoir aidĂ© Ă  le faire comprendre Ă  leurs descendants et aux descendants de ceux qu'ils ont contribuĂ© Ă  profitons de l'actualitĂ© pour indiquer que depuis la sortie du film IndigĂšnes » de Rachid Bouchareb, le gouvernement a souhaitĂ© amĂ©liorer la situation des anciens combattants coloniaux. Au total, prĂšs de 80 000 vĂ©tĂ©rans, ĂągĂ©s de plus de 65 ans, sont concernĂ©s dans 23 pays. Environ 40 000 vivent en AlgĂ©rie et au Maroc, et 15 000 en Afrique noire, en particulier au SĂ©nĂ©gal et au l'Ă©poque de l'indĂ©pendance des Etats africains, les pensions des anciens combattants ont Ă©tĂ© gelĂ©es Ă  leur niveau de ce que l'administration française appelle la cristallisation».Les inĂ©galitĂ©sse sont alors creusĂ©es, puisque les pensions des anciens combattants français Ă©taient rĂ©guliĂšrement les anciens tirailleurs perçoivent en moyenne un quart de ce que touchent leurs camarades français. Se pose enfin la question de la rĂ©troactivitĂ© de ces mesures, qui, en droit français, ne peut dĂ©passer quatre ans. AprĂšs quarante ans d' 2005, le MusĂ©e Militaire de Villeneuve-Loubet avait programmĂ© une exposition temporaire sur l'armĂ©e d'Afrique, du 30 octobre au 4 dĂ©cembre 2006. Les Ă©vĂ©nements qui ont suivi ce choix ne sont que pures coĂŻncidences. En effet, la prĂ©sentation au Festival du Film de Cannes, en mai 2006, du film IndigĂšnes » et sa sortie dans les salles, en octobre 2006, ont contribuĂ© Ă  augmenter considĂ©rablement le nombre de visiteurs aussi bien lors de son inauguration, qu'aprĂšs. Tous ont pu apprĂ©cier l'hommage rendu Ă  ces combattants, en particulier des scolaires accompagnĂ©s de leurs professeurs des Philippe WALONISLOWDĂ©couvrez une nouvelle façon d'obtenir des rĂ©ponses Ă  toutes vos questions ! Profitez des connaissances, des opinions et des expĂ©riences des internautes sur Yahoo! Questions/RĂ©ponses. ensemble des unitĂ©s militaires françaises en Afrique française du Nord L'ArmĂ©e d'Afrique, plus exactement d'Afrique du Nord, dĂ©signait l'ensemble des unitĂ©s militaires françaises issues des territoires d’Afrique du Nord AlgĂ©rie française, Protectorat français de Tunisie, Protectorat français du Maroc dont l’origine remonte pour la plupart Ă  la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armĂ©e d'Afrique constitue avec des forces de la France Libre, le corps expĂ©ditionnaire français en Italie puis la 1re armĂ©e française. GĂ©nĂ©ral Hugues de la Barre de NanteuilModifier La campagne de France que la 1re armĂ©e française mena sous les ordres du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny, Ă  partir du 15 aoĂ»t 1944 est un des plus beaux morceaux de bravoure qu'ait Ă©crit l'ArmĂ©e d'Afrique. L'ArmĂ©e d'Afrique 1830-1962, Robert HurĂ©, Hugues de la Barre de Nanteuil, Paul Devautour, Ă©d. Charles-Lavauzelle, 1977, p. 419 SaĂŻd BoualamModifier Sur les drapeaux des rĂ©giments de tirailleurs algĂ©riens et sur les Ă©tendards des spahis est gravĂ©e une devise. Ce n'est mĂȘme pas Honneur et FidĂ©litĂ© » mais Honneur et Patrie », notre Patrie, c'est la France, et nous n'admettons pas qu'on l'arrache de nos cƓurs. Nous n'admettons pas, aprĂšs le 13 mai, aprĂšs le rĂ©fĂ©rendum du 28 septembre, qu'on revienne sur notre volontĂ© de vivre et de mourrir français. Nous n'admettons pas non plus que la MĂ©trople soit consultĂ©e pour savoir si l'on nous autorise Ă  ĂȘtre français. C'est une injure qui nous est faite, Ă  nous Musulmans, qui avons dĂ©fendu sur tous les champs de bataille un patrimoine commun, un honneur commun, une patrie unique et qui sommes d'ailleurs un mĂ©lange de races, de confessions et de peuples ni plus ni moins divers que le peuple français lui-mĂȘme. DĂ©claration du Bachaga Boualam, vice-prĂ©sident de l'AssemblĂ©e AlgĂ©rienne, le 28 janvier 1960De Psichari Ă  de Gaulle, Marcel Gallienne, Ă©d. La pensĂ©e universelle, 1978, p. 187 Jacques FrĂ©meauxModifier Les troupes d'Afrique du Nord, associant EuropĂ©ens et musulmans en proportion Ă©quivalente, ont gagnĂ© sans doute leurs plus beaux titres de gloire au cours des campagnes successives de Tunisie, d'Italie, de France et d'Allemagne, sous les ordres de Juin, de Lattre et Leclerc. Le terme d'armĂ©e d'Afrique, bien que non officiel, leur restera attachĂ©, au moins, pour ce qui est du corps expĂ©ditionnaire français CEF d'Italie et de l'armĂ©e B, devenue 1ere ArmĂ©e française. La France et l'AlgĂ©rie en guerre 1830-1870, 1954-1962, Jacques FrĂ©meaux, Ă©d. Commision française d'histoire militaire, 2002, p. 116 Charles de GaulleModifier D'ailleurs, j'ai bluffĂ©, mais la 1re armĂ©e, c'Ă©taient des nĂšgres et des Africains[1]. La division Leclerc a eu deux mille cinq cents engagĂ©s volontaires Ă  Paris. En rĂ©alitĂ©, j'ai sauvĂ© la face, mais la France ne suivait pas ... Je ne serais pas au pouvoir... Qu'ils crĂšvent ! C'est le fonds de mon Ăąme que je vous livre tout est perdu. La France est finie, j'aurais Ă©crit la derniĂšre page. Conversation entre De Gaulle et Pompidou le 11 juillet 1950 sur la 1re armĂ©e française en 1944-45Pour rĂ©tablir une vĂ©ritĂ©, Georges Pompidou, Ă©d. Flammarion, 1982, p. 124 MarĂ©chal JuinModifier Le souvenir de l’hĂ©roĂŻsme le plus pur et de la fraternitĂ© qui rĂ©gna [entre europĂ©ens et musulmans] dans les rangs de l’ArmĂ©e d’Afrique, tant il est vrai que c’est dans son sein et au creuset des batailles que les deux races se sont toujours le mieux fondues, le mieux comprises, et le mieux aimĂ©es. Le MarĂ©chal Juin, commandant le Corps ExpĂ©ditionnaire Français en Italie en 1943-44, Ă  propos de l'ArmĂ©e d'AfriqueLa campagne d'Italie, MarĂ©chal Juin, Ă©d. G. Victor, 1962, p. 172 L'armĂ©e d'Afrique venue combattre en Italie a marquĂ© la renaissance des armĂ©es françaises. L'ArmĂ©e d'Afrique 1830-1962, Robert HurĂ©, Ă©d. Charles-Lavauzelle, 1977, citĂ© par le GĂ©nĂ©ral Monsabert dans la prĂ©face, p. 2 MarĂ©chal de Lattre de TassignyModifier Jamais la route des Maures n'a autant justifiĂ© son nom [...]. Sur toute la longueur serpente une file ininterrompue et pittoresque de goumiers, trottinant en longues colonnes par un, mĂ©langĂ©s Ă  leurs mulets, pieds nus, les godillots suspendus en sautoir ou accrochĂ©s au ceinturon avec le casque anglais. A l'infini, rezzas et djellabas rayĂ©es, achevaient de donner au paysage une parentĂ© africaine. Propos du MarĂ©chal de Lattre de Tassigny sur les goumiers marocains lors du dĂ©barquement de Provence en aoĂ»t 1944 GĂ©nĂ©ral AndrĂ© LenormandModifier Les tirailleurs algĂ©riens Ă©crivirent pour l'armĂ©e française des pages parmi les plus glorieuses de son histoire. Au cours de la guerre 1914-1918, leur discipline et leur courage leur valurent les plus hautes distinctions. Au cours de la 2° guerre mondiale, ils renouvelĂšrent leurs exploits, en Tunisie, puis en Italie. Ils furent parmi les remarquables combattants qui, Ă  Cassino, obligĂšrent la Wehrmacht Ă  se replier. C'est la 3° division algĂ©rienne, sous le commandement du gĂ©nĂ©ral de Monsabert, qui, au prix de combats acharnĂ©s et de lourdes pertes, enleva le BelvĂ©dĂšre et ouvrit une brĂšche dans la ligne Gustav. Les tirailleurs algĂ©riens participĂšrent avec les pieds-noirs au dĂ©barquement en Provence et Ă  la libĂ©ration de la France. A leur retour d'Indochine, la majoritĂ© d'entre eux reprit le combat en AlgĂ©rie, essentiellement dans les montagnes, pour mener une guerre, qui, au dĂ©part, leur Ă©tait incomprĂ©hensible. Historia Magazine n°218, GĂ©nĂ©ral AndrĂ© Lenormand, Ă©d. Historia, 6 mars 1972, la guerre d'AlgĂ©rie, p. 25 Baron des Lyons de FeuchinsModifier Le rĂŽle jouĂ© pendant la grande guerre par les indigĂšnes algĂ©riens a Ă©tĂ© grand, leur sang s'est mĂȘlĂ© au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquĂ©rant des droits lĂ©gitimes par des sacrifices communs.... Sur les tirailleurs d'algĂ©riens ayant participĂ© au premier conflit mondial au sein de divisions de l'ArmĂ©e d'AfriqueRapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en BlessĂ©s des Nations BelligĂ©rantes, Henri des Lyons de Feuchins, Ă©d. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe n° 335, p. 15 Albert MaletModifier L'armĂ©e française, battue le 4 Ă  Wissembourg, est refoulĂ©e de Woerth par l'armĂ©e du Prince Royal de Prusse. Pour couvrir sa retraite Mac-Mahon sacrifie ses derniĂšres troupes de rĂ©serve. Alors apparurent les tirailleurs algĂ©riens. Ils avaient combattu l'avant veille toute la journĂ©e Ă  Wissembourg. Ils Ă©taient 1700. DĂ©ployĂ©s en ligne, comme Ă  la parade, sans tirer un coup de feu, criant d'une seule voix À la baĂŻonnette! », ils s'Ă©lancĂšrent. Rien ne tint devant eux. En quelques minutes, ils reprennent les piĂšces perdues, le village d'Elsasshausen et, toujours courant, poursuivaient les Allemands jusqu'Ă  la lisiĂšre d'un bois. LĂ , contre un ennemi bien Ă  couvert, leurs charges, trois fois renouvelĂ©es, furent vaines. Quand les tirailleurs, dĂ©cimĂ©s par la mitraille, se retirĂšrent, ils laissĂšrent sur le terrain 800 hommes, la moitiĂ© de leur effectif. La charge des tirailleurs, la rĂ©sistance acharnĂ©e de quelques dĂ©bris de rĂ©giment [...], permirent la retraite sur Reichshoffen. Albert Malet dĂ©crit l'Ă©pisode de la retraite sur Reichshoffen durant la guerre franco-allemande de 1870Histoire de France 1789 Ă  1875, Albert Malet, Ă©d. Hachette, 1921, p. 486 Jacques MarquetteModifier Il serait inadmissible que dans la communautĂ© française de demain, les hĂ©ros de la campagne de libĂ©ration, descendants des glorieux tirailleurs qui Ă  l'Alma, Ă  SolfĂ©rino, Ă  Wissembourg, Ă  Verdun et devant la ligne Maginot versĂšrent leur sang pour la France continuent Ă  ĂȘtre traitĂ©s en Français auxiliaires. Une France nouvelle pour le monde nouveau‎ 1944, Jacques Marquette, Ă©d. Maison française, 1944, p. 133 Adolphe MessimyModifier Je laisse Ă  ceux qui me liront le soin de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qu'auraient Ă©tĂ© les Ă©vĂ©nements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu Ă  leur disposition ces troupes d'Ă©lite, pleine d'Ă©lan et fraĂźches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succĂšs qui dĂ©cidĂšrent du sort de la bataille dĂ©cisive... et de la France. Adolphe Messimy, ancien ministre de la Guerre, sur le role des divisions de l'ArmĂ©e d'Afrique la Division Marocaine et la 45e Division d'infanterie lors de la bataile de la Marne en septembre 1914 Pierre MontagnonModifier Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, Ă©criront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'hĂ©roĂŻsme de l'histoire de l'armĂ©e française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le gĂ©nĂ©ral de Montsabert, qualifie de par leur origine d'hĂ©ritiers de la IIIe Augusta enlĂšveront le Monna Casale 1395 mĂštres, le Monna Acqua Fondata 1325 mĂštres, s'accrochent au BelvĂ©dĂšre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. Histoire de l'AlgĂ©rie, Pierre Montagnon, Ă©d. Pymalion, 1998, p. 246 GĂ©nĂ©ral MonsabertModifier C'est grĂące Ă  l'ArmĂ©e d'Afrique que la France a retrouvĂ© non seulement le chemin de la victoire et la foi en son armĂ©e, mais aussi et surtout l'Honneur et la LibertĂ©. Monsabert sur le rĂŽle de l'ArmĂ©e d'Afrique durant la campagne 1942-45L'ArmĂ©e d'Afrique 1830-1962, Robert HurĂ©, Ă©d. Charles-Lavauzelle, 1977, PrĂ©face par le GĂ©nĂ©ral Monsabert, p. 1 Colonel Maurice RivesModifier Les coloniaux se sont couverts de gloire pour la France libre [...] ce sont eux, les coloniaux, qui fournirent les 2/3 des troupes Ă  Bir Hakeim, 70 % lors de la campagne d’Italie, du dĂ©barquement de Provence. Ce sont eux qui ont pris Toulon, HyĂšres, Marseille, colonel Rives fut Ă  la tĂȘte du 16e rĂ©giment de tirailleurs sĂ©nĂ©galais pendant la seconde guerre mondialeTDC, n° 692, 15 mars 1995, Benjamin Stora, Ă©d. CNDP, 1995, L'armĂ©e d'Afrique les oubliĂ©s de la libĂ©ration, p. 43 Antoine SanguinettiModifier Il faut comprendre mon indignation. Les batailles du BelvĂ©dĂšre et de Garigliano ont Ă©tĂ© gagnĂ©es par des Marocains...Le gouvernement oublie que pendant la guerre, l'Ă©popĂ©e extĂ©rieure du gaullisme, la reconquĂȘte du pays a Ă©tĂ© menĂ©e par plus d'Africains que de mĂ©tropolitains. Ce sont des divisions algĂ©riennes, marocaines et maliennes qui ont repris Toulon et Marseille...Les Africains ont participĂ© Ă  toutes les guerres de la France depuis 1850, croyant qu'ils avaient des liens privilĂ©giĂ©s avec la France. Des centaines de milliers sont morts pendant ces guerres. On ne sait pas si le soldat inconnu Ă©tait noir. Cela donne Ă  la France des devoirs absolus devoir de reconnaissance, devoir de politesse, devoir de respect de leur dignitĂ©. Quand les pĂšres des gens de la rue Pajol venaient se battre ici on ne leur demandait pas leurs papiers, mais on les mobilisait et on les envoyait au front. Ils ont passĂ© le Rhin en 1944, alors que les Français libĂ©rĂ©s n'ont pas Ă©tĂ© mobilisĂ©s. A l'Ă©poque cela avait produit une gĂȘne dans l'armĂ©e française. Mais on leur dĂ©nie d'avoir participĂ© Ă  la dĂ©fense et Ă  la prospĂ©ritĂ© nationale depuis l'indĂ©pendance, toutes les pensions d'anciens combattants d'Afrique ont Ă©tĂ© supprimĂ©es...Je suis pour la dĂ©fense des valeurs rĂ©publicaines, des droits de l'homme. Je ne dis pas pour autant qu'il faut ouvrir grandes les frontiĂšres Ă  tout le monde. Sinon la mutation engendrĂ©e serait telle que notre civilisation disparaĂźtrait. Certains changements demandent des prĂ©parations que nous n'avons pas su faire en cent cinquante ans d'empire colonial. Mais l'injustice du gouvernement français Ă  leur Ă©gard et la mauvaise foi d'une partie de l'opinion française me de l'amiral Sanguinetti, ancien rĂ©sistant, suite Ă  l'intervention policiĂšre contre les Africains sans-papiers grĂ©vistes de la faim de Saint-Bernard en aout 1996 Commandant Victor Sapin-LigniĂšresModifier Dans toute l'histoire militaire mondiale, il n'existe pas un exemple comparable Ă  l'importance et Ă  la rapiditĂ© de la rĂ©putation que surent se tailler les zouaves et Ă  l'engouement que provoquĂšrent leurs exploits, Ă  tel point qu'on trouvera des hommes habillĂ©s en zouaves dans les insurgĂ©s de Pologne, dans les deux camps de la guerre civile amĂ©ricaine, dont le fameux rĂ©giment des zouaves du Potomac, et que, chose plus surprenante encore, ce furent des zouaves qui dĂ©fendirent le trĂŽne de saint Pierre et sous le commandement de celui qui avait Ă©tĂ© leur chef prestigieux LamoriciĂšre. Historia Magazine n°221, Commandant Victor Sapin-LigniĂšres, Ă©d. Historia, 27 mars 1972, la guerre d'AlgĂ©rie, p. 28 DiversModifier Comme le 2 Septembre [1914, front de la Marne], ainsi qu'Ă  chaque tournant critique de cette guerre, les troupes d'AlgĂ©rie vont arriver sur le champ de bataille Ă  l'heure oĂč il n'y a plus de place que pour des hĂ©ros ! AprĂšs les zouaves, ce sont des tirailleurs dont les files profondes Ă©mergent de la nuit obscure, brusquement Ă©clairĂ©es par nos phares. Etrange apparition ! Sous les casques jaunes, ces visages d'Orient semblent plus lointains que de coutume. Avec leur teint cuivrĂ© et leurs longs yeux en amande, ils Ă©voquent les anciens samouraĂŻs du Japon. Les plus grands et les plus beaux – dents blanches et barbes annelĂ©es - font surtout penser aux Sarrasins du Moyen-age. Et, dans les nombre, parmi les blancs comme parmi les indigĂšnes, surtout parmi les vieux sous-officiers arabes, quels fiers visages militaires et quelles superbe dĂ©marches ! L'allure de ces hommes est si belle, si tranquille et si sĂ»r... leurs titres sont les plus nombreux et les plus beaux qu'une troupe puisse revendiquer petits-fils des zouaves d'Inkermann et de SĂ©bastopol, de Magenta et de SolfĂ©rino, des tirailleurs de Froeschwiller et de Wissembourg, hĂ©ros eux-mĂȘmes de Charleroi et de Guise, de QuenneviĂšres et de la Champagne, noblesse hĂ©ritĂ©e et noblesse acquise les obligent Ă  la fois. L'ambulancier Pierre-Alexis Muenier qui enlĂšve en voiture les blessĂ©s des postes de secours, ne peut s'empĂȘcher, en doublant d'admirer les zouaves et les tirailleurs de la 37e division d'infanterie qui dĂ©filent vers le front de Verdun en fĂ©vrier de Verdun notes d'un conducteur d'auto sanitaire, Pierre-Alexis Muenier, Ă©d. Presses universitaires de Nancy, 1991, p. 54 Citations militairesModifier PremiĂšre Guerre mondialeModifier Le gĂ©nĂ©ral commandant la IXe ArmĂ©e cite Ă  l'ordre de l'armĂ©e la 1re Division du Maroc, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Humbert pour la vaillance, l'Ă©nergie, la tĂ©nacitĂ© dont elle a fait preuve aux combats de la Tosse-Ă -l'Eau le 28 aoĂ»t et dans les journĂ©es des 6, 7, 8 et 9 septembre Ă  Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les rĂ©sultats obtenus, comme aussi les pertes cruelles mais glorieuses qu'elle a subies, en tĂ©moignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigĂšnes ont fait d'une façon admirable leur devoir. Citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e obtenue par la Division Marocaine lors de la Bataille de la Marne, Ordre gĂ©nĂ©ral N° 11 dĂ» 22 Septembre 1914 de la IXe ArmĂ©e, MarĂ©chal FochPages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918, ArmĂ©e de terre, Ă©d. Chapelot, 1919, p. 102 Digne hĂ©ritier des Turcos de Wissembourg et Froeschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'AlgĂ©rie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et Ăąme Ă  la mĂšre Patrie. En aoĂ»t 1914, aussitĂŽt dĂ©barquĂ©s et lancĂ©s dans la bataille, les Tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied Ă  pied la marche de l'envahisseur Ă  la Fosse Ă  l'eau, Bertoncourt, Alencout. En septembre, ils rejettent la Garde ImpĂ©riale dans les marais de Saint-Gond, puis Ă©crasent l'ennemi, contraint Ă  la retraite, sous les murs du ChĂąteau de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du Lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlĂšvent brillamment les ouvrages ennemis au Nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du Mont Sans-Nom sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz qui, Ă  Verdun, le 20 aoĂ»t les lance Ă  l'assaut des puissantes organisations fortifiĂ©es qu'ils rĂ©duisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'Ă©popĂ©e sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlĂšvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du Lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomĂštres et font un grand nombre de prisonniers sur le mĂȘme terrain oĂč, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnĂ©s pour arrĂȘter la marche de l'ennemi vers CompiĂšgne. Du 2 au 16 septembre, sous le mĂȘme commandement, Ă  Sorny et Ă  Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les rĂ©giments allemands les plus rĂ©putĂ©s et progressent de plus de 7 kilomĂštres, prĂ©parent ainsi par leur hĂ©roĂŻsme la marche sur Laon et la grande victoire. DĂ©cret du 5 Juillet 1919 confĂšrant la Croix de Chevalier de la LĂ©gion d'Honneur au Drapeau du 7e rĂ©giment de tirailleurs algĂ©riens - Le PrĂ©sident de la RĂ©publiqueBulletin des lois, Bulletin des lois, Ă©d. Imprimerie Royale, 1919, p. 2028 NotesModifier↑ "Africains" dĂ©signent ici les Pieds-noirs et les MaghrĂ©bins de l'ArmĂ©e d'Afrique, souvent appelĂ©s "Africains" Voir aussiModifier Corps expĂ©ditionnaire français en Italie Vous pouvez Ă©galement consulter les articles suivants sur les autres projets WikimĂ©dia L’histoire du continent africain est passionnante. Nous connaissons tous les pharaons d’Egypte et leurs tombeaux magnifiques. Mais combien d’entre nous ont entendu parler des anciens empires de l’Afrique de l’Ouest ? Le premier de ces empire, le Ghana, s’est dĂ©veloppĂ© de l’an 300 Ă  l’an 1300. Le Ghana Ă©tait alors si riche que, dans le palais du roi, les chiens portaient des colliers d’or. Au cours du Xe siĂšcle, quelques savants arabes commencent Ă  dĂ©crire les richesses des grands royaumes d’Afrique. Certains, comme Ibn Battuta, parcourent rĂ©ellement le continent. D’autres s’inspirent des rĂ©cits des voyageurs. Les Ă©crits sur l’Afrique sont alors de plus en plus nombreux et trĂšs vite la richesse des royaumes est connue en Europe. Les Portugais sont les premiers EuropĂ©ens Ă  s’implanter en Afrique au dĂ©but du XVe siĂšcle. Un peu plus tard viennent les Français, les Hollandais et les Britanniques. L’Afrique de l’ouest prĂ©coloniale Les EuropĂ©ens Ă©tablissent des comptoirs le long des cĂŽtes et commercent avec les Africains. Mais bien peu, Ă  cette Ă©poque ose s’aventurer Ă  l’intĂ©rieur du vaste continent qu’ils nomment le “continent sombre”. Quasi absents au XIIe siĂšcle, des marchands europĂ©ens accĂšdent peu Ă  peu au commerce africain en ouvrant des comptoirs dans les villes du Maghreb. Au XVe siĂšcle, par exemple, on trouve Ă  Oran des marchands catalans, majorquins, castillans, gĂ©nois, vĂ©nitiens, pisans et marseillais Si tous se pressent ainsi dans le Maghreb, c’est bien pour l’or africain, dont l’importance pour l’économie europĂ©enne doit ĂȘtre questionnĂ©e. On sait bien que cet or a une importance primordiale pour les souverains maghrĂ©bins. Il leur permet de mener une politique de prestige passant par un monnayage d’or intensif. Pour les villes marchandes europĂ©ennes, quelques chiffres montrent que cet or n’est pas moins important En 1377, le bĂ©nĂ©fice net du commerce gĂ©nois avec l’Afrique s’élĂšve Ă  68 000 livres. Durant tout le XVe siĂšcle, la valeur globale du commerce africano-catalan dĂ©passe 500 000 dinars par an. Outre le commerce, l’or africain passe dans l’économie europĂ©enne par l’entremise des tributs versĂ©s par les royaumes maghrĂ©bins aux souverains castillans ou aragonais. La location de flotte de guerre ou de mercenaire est Ă©galement trĂšs lucrative. Le monopole des marchands arabo-berbĂšres sur le commerce transsaharien gĂȘne cependant autant les rois du Mali et du Songhay que les EuropĂ©ens dans les deux cas, il s’agit d’un monopole mal vĂ©cu. Ambassades, envois de cadeaux et autres Ă©changes de lettres ont cependant peu d’effets. Il en va de mĂȘme dans l’ocĂ©an indien, que les souverains successifs du Caire interdisent aux marchands europĂ©ens. Dans cet ocĂ©an, un grand commerce trĂšs actif est en place autour des deux plaques tournantes que sont Aden et Kilwa. Les commerçants Arabes, Indiens, IndonĂ©siens et Chinois 7 expĂ©ditions de Cheng Ho entre 1405 et 1433 viennent y Ă©changer Ă©pices, soie et porcelaine contre du fer, du bois, de l’ivoire et surtout l’or du Monomotapa, dont la production est estimĂ©e Ă  10t/an durant tout le XVe siĂšcle. L’EMPIRE DU GHANA LE WAGADU 750 -1204 Dans les premiĂšrs siĂšcles de notre Ăšre, le Wagadu, un petit royaume situĂ© entre le SĂ©nĂ©gal et le Niger, aux sources de l’or, et gouvernĂ© par le clan des CissĂ© Tounkara finit par dominĂ© l’ensemble des SoninkĂ©s, peuple d’agriculteurs. Le roi fondait son pouvoir sur le culte du Wagadu-Bida, le dieu serpent. Il portait le titre de “Kaya-Magan” ou “roi de l’or”. Les problĂšmes de successions Ă©taient inconnus car la tradition plaçait automatiquement sur le trĂŽne le fils aĂźnĂ© de la sƓur aĂźnĂ©e du roi. Le souverain du Wagadu fit bon accueil aux marchands musulmans arrivĂ©s au IXe siĂšcle dans cette rĂ©gion qu’ils avaient appelĂ©e Ghana du nom du titre que portait les rois signifiant “chef de guerre”. Il leur permit de s’installer Ă  cĂŽtĂ© de sa capitale, Koumbi Saleh, pour Ă©changer leurs produits contre de l’or, mais sous bonne surveillance, car il se rĂ©servait le secret des origines de cette matiĂšre prĂ©cieuse. Le Wagadu finit par dominer la vallĂ©e du SĂ©nĂ©gal et la plus grande partie du delta intĂ©rieur du Niger. C’est au sein de cet empire trĂšs dĂ©centralisĂ© que seraient apparues les premiĂšres castes de marchands et d’artisans. De sa capitale, l’empereur rĂšgne sur un empire divisĂ© en provinces et royaumes avec une armĂ©e forte de 200 000 hommes. Des gouverneurs, des rois, des ministres l’aident Ă  gouverner son peuple comportant trois couches sociales nobles commerçants, agriculteurs, aristocrates
, hommes de caste artisans, griots
 et esclaves prisonniers
. Il s’appuie sur une Ă©conomie trĂšs dĂ©veloppĂ©e l’agriculture prospĂšre au Sud, l’élevage au Nord ; le commerce, notamment transsaharien, est florissant or, peau, cĂ©rĂ©ales, esclaves
 ; les mines d’or et de fer se rĂ©vĂšlent intarissables ; les transports se dĂ©veloppent. L’opulence de cet empire animiste attire les convoitises de ses voisins musulmans. DĂšs 1042, des BerbĂšres convertis Ă  l’islam, les Almoravides, entreprennent la conquĂȘte du Wagadu. La ville d’Aoudagost est prise en 1057, puis Koumbi Saleh en 1076 mais reprise en 1087. Cependant, le Wagadu se trouve trĂšs affaibli et alors dĂ©bute son lent dĂ©clin par un dĂ©membrement progressif. Les populations de l’empire hostile Ă  l’islam, imposĂ© par la force, Ă©migrent vers le Sud ou l’Est. La nation se dĂ©peuple et ses armĂ©es se trouvent donc moins puissantes. Ainsi, des royaumes tels que ceux du Mali ou du Diara prennent la libertĂ© de se dĂ©tacher de l’empire qui va devenir un petit royaume. SimultanĂ©ment, ce qui faisait sa prospĂ©ritĂ© commerce, Ă©levage, agriculture, mines se trouve bien dĂ©sorganisĂ©. Certains des Etats vassaux en profitent pour ce dĂ©velopper. L’un d’entre eux, le Sosso du grand Soumaoro Kante s’empare mĂȘme du Wagadu Ă  l’aube du XIIIe siĂšcle. Le dĂ©clin du Ghana Les sources insistent sur les relations compliquĂ©es » que le Ghana entretenait avec les BerbĂšres sahariens. La plupart du temps ces relations Ă©taient pacifiques, avant tout commerciales des BerbĂšres Ă©taient mĂȘme sujets du Ghana. Le point de friction rĂ©current entre les deux partenaires semble avoir Ă©tĂ© la ville commerciale d’Aoudaghost. Cette ville symbolise la tentation des deux parties de contrĂŽler les ressources de l’autre Ă  leur source pour se passer de son 990, Adouaghost passe briĂšvement sous le contrĂŽle des berbĂšres unifiĂ©s par un dĂ©nommĂ© Tilutane. Il semble mĂȘme qu’un roi du Ghana ait Ă©tĂ© assassinĂ© Ă  cette occasion. La ville est vite reprise, mais en 1054, les berbĂšres unifiĂ©s par le mouvement almoravide d’Ibn Yasin la reprennent, avant de pousser en 1076 jusqu’à Kumbi Saleh, qu’ils dĂ©truisent le massacre de ses habitants reste semble-t-il un enjeu mĂ©moriel important encore de nos jours. A cette date, les Almoravides contrĂŽlent donc seul le commerce transsaharien. Le Ghana s’est repliĂ© vers le sud sans disparaĂźtre tout Ă  fait il retrouve son indĂ©pendance en 1087, quand le dernier chef Almoravide meurt. La structure fĂ©dĂ©rale du Ghana ne rĂ©sista cependant pas Ă  ces revers de fortune les provinces qui avaient profitĂ© des guerres avec les berbĂšres pour prendre leur indĂ©pendance dont le Tekrour ou le Bambouk refusĂšrent de retourner dans le giron du Ghana. Des troubles durables gĂ©nĂšrent le commerce. Une nouvelle route commerciale Ă©vitant le Ghana et aboutissant Ă  Walata fut ouverte en 1224. PrivĂ© de ses ressources, le Ghana fut remplacĂ© par le Sosso, puis annexĂ©en 1241 par l’empire du Mali. Il semble en outre que la surexploitation des forĂȘts ait suscitĂ© une sĂ©cheresse durable, poussant les SoninkĂ©s Ă  l’exil. Cette sĂ©cheresse pourrait aussi correspondre Ă  l’optimum climatique mĂ©diĂ©val observĂ© en Europe Ă  cette pĂ©riode L’EMPIRE DU KANEM SituĂ© au croisement des routes de la vallĂ©e du Niger, des rĂ©gions forestiĂšres du Sud, de la vallĂ©e du Nil et de la MĂ©diterranĂ©e, le bassin du Tchad est le plus grand carrefour de civilisations au Sud du Sahara. Ici c’est dĂ©veloppĂ© le royaume du Kanem au VIIe siĂšcle. Son souverain, le “maï”, tenait son pouvoir de la possession de chevaux et de la prĂ©sence d’artisans mĂ©tallurgistes. GrĂące Ă  la cavalerie dotĂ©e de couteaux de jets redoutables, les Zaghawas, peuple de pasteurs dont il Ă©tait issu, assurĂšrent leur domination sur les agriculteurs. Le Kanem dura plus de 1000 ans. Un empire fondĂ© sur l’esclavage La richesse du “Maï” du Kanem n’était pas fondĂ©e sur l’or, mais sur l’esclavage. “Son emprise sur ses sujets, Ă©crit un chroniqueur musulman de l’époque, est absolue. Il rĂ©duit en esclavage qui il veut.” Au cours de siĂšcles, la rĂ©gion ne cessa d’ĂȘtre le terrain privilĂ©giĂ© des chasseurs d’esclaves au profit du monde arabe, puis de l’Empire Ottoman. Aujourd’hui, l’esclavage n’a pas complĂštement disparu dans la rĂ©gion et se perpĂ©tue Ă  l’occasion des conflits locaux avec le Soudan voisin. La fin de l’empire du Kanem Au XIVe siĂšcle, le Kanem faillit succomber sous les coups d’autres nomades. Sa caste dirigeante se rĂ©fugia dans un petit royaume vassal, le Bornou, et perpĂ©tua son pouvoir sous ce nom jusqu’à la veille de l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens, Ă  la fin du XIXe siĂšcle. L’EMPIRE DU MALI 1325-1546 Successeur du Ghana tombĂ© sous les coups des Almoravides en 1076, l’empire du Mali fut le premier Etat structurĂ© d’Afrique occidentale. Ses coutumes et sa structure sociale marquent encore les habitants de la rĂ©gion et leur mode de vie. Soundata Keita Selon la tradition orale, Soundiata Keita Ă©tait le seul rescapĂ© des 12 fils du roi du petit royaume Manding du Mali, tuĂ©s par Soumaoror KantĂ©, roi du Sosso. Soumaoro laissa la vie sauve au petit Soundiata car celui-ci Ă©tait paralytique. Mais le jour de ses 7 ans, n’en pouvant plus d’ĂȘtre la risĂ©e de la Cour, Soundiata plia une barre de fer pour en faire un arc et acquit une force Ă©tonnante. Craignant pour sa vie, il dut s’exiler et dĂ©cida, avec des alliĂ©s, de combattre Soumaoro qui avait enlevĂ© sa sƓur. Une nuit, la sƓur de Soundiata rĂ©ussit Ă  percer le secret de l’invincibilitĂ© de Soumaoro. Aussi, quand un jour de 1235, les armĂ©e des deux adversaires se trouvĂšrent face Ă  face, Soundiata tendit son arc et frappa l’endroit prĂ©cis de l’épaule de Soumaoro indiquĂ© par sa sƓur. Soundiata Keita assura, ensuite, sa victoire en s’emparant des rĂ©gions riches en or du Ghana dont il fit son vassal. L’empire Mandingue Les successeurs de Soundiata Keita Ă©tendirent son royaume et constituĂšrent un vĂ©ritable empire dont l’influence allait de l’Atlantique au lac Tchad. En 1285, un esclave affranchi s’empara du pouvoir pendant 15 ans, mais le clan Keita parvint Ă  remonter sur le trĂŽne. Les empereurs se convertirent Ă  l’islam et divisĂšrent la sociĂ©tĂ© en castes, dominĂ©e par les guerriers, crĂ©ant ainsi une structure sociale encore trĂšs prĂ©sente aujourd’hui. L’empire du Mali se disloqua Ă  partir du XVe siĂšcle sous la pression du royaume de Gao et la rĂ©volte des provinces. Mansa Moussa Kankou Moussa Plusieurs souverains du Mali firent des pĂšlerinages Ă  La Mecque et favorisĂšrent le commerce musulman. En 1324, l’empereur Mansa Moussa Moussa le Grand prit la tĂȘte d’un immense cortĂšge pour se rendre Ă  La Mecque. Il emportait des prĂ©sents ainsi que la plus grande partie de l’or conservĂ© depuis des gĂ©nĂ©rations. Durant leur passage au Caire, les Maliens distribuĂšrent des aumĂŽnes comme tout bon pĂšlerin et dĂ©pensĂšrent sans compter au point que le cours de l’or chuta dans la rĂ©gion pour plusieurs annĂ©es. Sous son rĂšgne, le commerce transsaharien prend un essor spectaculaire du Nord viennent le sel, les tissus, l’encens, les livres. Du Sud partent les Ă©pices, le cuivre, l’or, l’ivoire et les esclaves. Les pays cĂŽtiers fournissent le miel, le kola, l’huile de palme et l’indigo. Comme monnaie, on se sert des cauris, d’or, de cuivre, de barres de fer ou de bandes de cotonnades. Les impĂŽts permettent l’édification de somptueux bĂątiments tels que les mosquĂ©es de Tombouctou, DjennĂ© et Gao ou le palais royal de Niani. Les Castes La premiĂšre caste Ă©tait celle des guerriers. Elle Ă©tait composĂ©e des 16 clans mandingues dont la haute noblesse qui regroupait les 4 familles alliĂ©es Ă  Soundiata, aux noms encore rĂ©pandus dans la rĂ©gion Alpha, CondĂ©, Camara et TraorĂ©. Puis venaient 5 clans de religieux, ainsi que les marabouts”gardiens de la foi”, les artisans, les griots et enfin les esclaves de guerre. L’EMPIRE SONGHAÏ 1464- 1591 Les royaumes vassaux de l’empire du Mali n’attendaient qu’une occasion de prendre leur revanche. Ce que fit le petit royaume de Gao, qui donna naissance au plus grand empire que la rĂ©gion eut connu jusqu’à provoquer la convoitise du lointain roi du Maroc. Sonni Ali En 1464, Sonni Ali monta sur le trĂŽne du petit royaume de Gao, chez les SonghaĂŻs, Ă©tabli sur le Niger en aval de Tombouctou. Ce souverain constitua une cavalerie et une flotte de 400 bateaux, puis se lança Ă  l’assaut de Tombouctou, qui fut vaincu en 1468. Cinq ans plus tard, la flotte de DjennĂ© assura la domination de Sonni Ali sur tout le delta intĂ©rieur du fleuve. SurnommĂ© “Ali le Grand”, il favorisa le commerce, crĂ©a une administration centralisĂ©e et prit l’habitude de rĂ©diger des actes officiels. Askia Mohamed Son fils fut un piĂštre successeur et n’opposa aucune rĂ©sistance Ă  la prise du pouvoir par Mohamed Sylla, le chef de l’armĂ©e appelĂ© ensuite “Askia Mohamed”. Ce coup d’Etat, fomentĂ© par les lettrĂ©s de Tombouctou, devait relancer l’islamisation de la rĂ©gion, trop lente Ă  leurs yeux. Askia Mohamed Ă©tendit les limites de son empire et favorisa le dĂ©veloppement des citĂ©s commerciales. C’est sous son rĂšgne que Tombouctou atteignit sa plus grande renommĂ©e intellectuelle et commerciale. Il a laissĂ© l’image d’un grand bĂątisseur et d’un homme profondĂ©ment religieux. Tombouctou Tombouctou tiendrait son nom de Bouctou, une vieille femme chargĂ©e de garder un puits oĂč les caravaniers venaient faire boire leurs chameaux. SituĂ©e sur la route la plus courte pour aller du Soudan au Caire et dans le monde arabe, la citĂ© ne cessa de prospĂ©rer tant sous la domination des Maliens que sous celle des SonghaĂŻs. Avec DjennĂ© au Sud, elle Ă©tait la plaque tournante des Ă©changes entre les cĂ©rĂ©ales produites dans l’empire et le sel du dĂ©sert passĂ© sous le contrĂŽle des Askias. Cette richesse permettait d’entretenir nombres d’écoles musulmanes en relation avec les universitĂ©s du Maroc et d’Egypte. L’apogĂ©e de l’empire ArrivĂ© sur le trĂŽne grĂące Ă  un coup d’Etat en 1493, SarakollĂ© Mohamed TourĂ© ou Askia Mohamed adopte une politique inverse et islamise le royaume brutalement. AprĂšs son pĂšlerinage Ă  la Mecque, en 1496, il obtient au Caire le titre de Calife du Soudan, qui lĂ©gitime son pouvoir et ses conquĂȘtes. Il fait donc du Songhay un champion de l’Islam et fonde la dynastie des Askia 1493 – 1592. C’est sous son rĂšgne que l’empire atteint son apogĂ©e. MalgrĂ© l’affichage d’une puretĂ© islamique, le systĂšme de gouvernement mis en place par Askia Mohamed respecte certaines traditions paĂŻennes se combinant avantageusement avec la Charia. L’Askia lance des Djihad contre les peuples animistes, mais reste le pĂšre du peuple » et le garant de la fĂ©conditĂ©. Il rĂ©duit les Mosis razziĂ©s en esclavage parce qu’ils ne sont pas musulmans, mais son peuple croit encore aux Hole doubles, Ă  l’animisme dieu du fleuve Harake Dikko, dieu de la foudre Dongo et aux magiciens Sonanke, en lutte permanente contre les sorciers Tierke. Le gouvernement semble nĂ©anmoins moderne, rationnel, avec un partage des compĂ©tences bien dĂ©terminĂ© entre conseil, chancelier et diffĂ©rents ministres Hi Koy maitre de l’eau, Monjo agriculture et kalisa farma finances. L’empire est divisĂ© en deux provinces est et Ouest, dirigĂ©e chacune par un gouverneur, souvent un prince du sang. Douze provinces plus petites ou des villes sont confiĂ©es Ă  des gouverneurs fari ou koy, Ă  la tĂȘte d’une administration efficace, militarisĂ©e. Les royaumes vassaux ou tributaires conservent une indĂ©pendance thĂ©orique, mais l’Askia impose toujours son candidat lors des successions. Askia Mohamed crĂ©e Ă©galement une armĂ©e et une flotte permanente encadrĂ©e par des officiers professionnels. A l’inverse des rois du Ghana et du Mali, Askia Mohamed tente de dĂ©passer la structure clanique traditionnelle en s’appuyant sur l’islam comme moteur d’unification, mĂȘme avec les royaumes vassaux. En ce dĂ©but du DĂ©but du XVIe siĂšcle, le commerce demeure l’activitĂ© la plus lucrative, Or et sel avant tout, mĂȘme si la traite des esclaves prend une place de plus en plus grande. MalgrĂ© des permanences, on constate deux grands changements socio-Ă©conomiques La premiĂšre diffĂ©rence par rapport aux deux empires antĂ©rieurs est le dĂ©veloppement d’une sociĂ©tĂ© urbaine stable, fondĂ©e sur le commerce et la religion musulmane. Les trois principales villes de l’empire ont un rayonnement international Tombouctou rassemble 80 000 habitants. C’est Ă  la fois une ville sainte universitĂ© SankorĂ©, 180 Ă©coles coraniques spĂ©cialisĂ©es dans le droit malĂ©kite et la capitale Ă©conomique de l’empire. DjennĂ© 40 000 habitants domine le commerce avec l’Afrique Ă©quatoriale alors que Gao 100 000 habitants, la capitale politique, est plus orientĂ©e vers l’Egypte et l’Arabie. Ces villes cosmopolites oĂč les Songhay sont trĂšs minoritaires n’influencent nĂ©anmoins que trĂšs peu le monde rural qui s’islamise beaucoup plus lentement. La seconde diffĂ©rence est l’importance croissante des europĂ©ens, et notamment des Portugais, dans les Ă©changes commerciaux. Le fleuve Gambie devient donc une voie commerciale importante qui commence lentement Ă  dĂ©tourner le trafic transsaharien. Cette prospĂ©ritĂ© est menacĂ©e Ă  partir de 1510 par les royaumes maghrĂ©bins qui craignent que la puissance du SonghaĂŻ ne dĂ©bouche sur une mainmise de sa part sur les mines de sel du Sahara. Le commerce transsaharien est gĂȘnĂ© par ces tensions, interrompues par la mort d’Askia Mohamed en 1528. La fin de l’empire SonghaĂŻ FascinĂ© par le prestige de Tombouctou et la richesse supposĂ©e des Askias, Al-Mansour, le sultan du Maroc, se lança Ă  la conquĂȘte de l’Empire SonghaĂŻ. Askia Daoud rĂ©sista vainement et la guerre civile dĂ©vasta le pays qui s’enfonça dans l’anarchie. Les gouverneurs marocains nommĂ©s par le sultan furent appelĂ©s “Armas” par la population Ă  cause des armes Ă  feu qui avaient assurĂ© leur victoire. Puis les sultans se dĂ©sintĂ©ressĂšrent du Soudan, trop Ă©loignĂ© de chez eux. LES ROYAUMES DES GRANDS LACS En Afrique centrale, dans la rĂ©gion Ă©quatoriale des hauts plateaux, la grande forĂȘt primaire a Ă©tĂ© peu Ă  peu dĂ©frichĂ©e par les agriculteurs. Les royaumes qui ont rĂ©ussi Ă  s’imposer, au cours des siĂšcles, sont fondĂ©s sur la possession du bĂ©tail. Les conditions climatiques ont longtemps constituĂ© un obstacle Ă  l’évolution des sociĂ©tĂ©s. Mais les techniques mĂ©tallurgiques, connues et employĂ©es depuis 2000 ans avant dans cette partie du continent, ont permis aux agriculteurs itinĂ©rants de dĂ©fricher des clairiĂšres dans la grande forĂȘt primaire qui n’était habitĂ©e jusque-lĂ  que par des groupes de chasseurs-cueilleurs dont les PygmĂ©es sont les descendants. La culture du sorgho, puis de l’igname, favorisa l’augmentation de la population. Et les espaces dĂ©frichĂ©s, laissĂ©s en jachĂšre, permirent l’introduction de l’élevage en provenance du Nord. Ruhanga fondateur du Kitara La lĂ©gende fait du Kitara, le premier royaume ayant gouvernĂ© la rĂ©gion en donnant un rĂŽle dominant aux possesseurs de bĂ©tail. D’aprĂšs la tradition orale, Ruhanga, l’ancĂȘtre fondateur, avait trois enfants appelĂ©s Kana “petit enfant”. Afin de leur donner un nom, il les mit Ă  l’épreuve, confiant Ă  chacun un pot de lait Ă  transporter. Le plus jeune en perdit un peu mais en demanda Ă  ses frĂšres, le deuxiĂšme en renversa la moitiĂ© et l’aĂźnĂ© tomba Ă  terre en perdant tout. Ruhanga dĂ©cida que ce dernier ne serait bon qu’à s’occuper des cultures, au deuxiĂšme, on confierait les soins du bĂ©tail. Quant au premier, le plus malin, il dirigerait les deux autres ! Le royaume du Buganda L’origine de ces premiers royaumes est mal connue. Les traditions Ă©voquent l’arrivĂ©e des Chwezis, des pasteurs de la vallĂ©e du Nil. Au XVIIe siĂšcle, le Buganda, un des vassaux du royaume du Bunyoro dans l’Ouganda actuel, s’émancipa sous la conduite de son souverain qui portait le titre de “kabaka”. SituĂ© dans une rĂ©gion au sol fertile, bordĂ©e Ă  l’est par le lac Victoria, le Buganda entra en contact avec les marchands musulmans, Ă©changeant de l’ivoire contre des cotonnades. Dans la seconde partie du XIXe siĂšcle, les premiers explorateurs europĂ©ens y furent accueillis avec beaucoup d’égard. Le royaume du Rwanda Certains petits royaumes, entre les lacs Victoria et Kivu, s’épuisĂšrent en conflits familiaux. Au sud-ouest, celui du Rwanda ne fit pas dans la modestie. Les traditions orales le font descendre directement du ciel par l’intermĂ©diaire de Kigwa “celui qui est tombĂ©â€ et de son frĂšre Mututsi, qui a donnĂ© son nom aux Tutsis. Jusqu’à l’indĂ©pendance, la sociĂ©tĂ© rwandaise resta divisĂ©e en classes sociales sur le modĂšle imposĂ© par Ruhanga, le roi lĂ©gendaire du Kitara. LE ROYAUME DU KONGO En Afrique centrale oĂč la forĂȘt est Ă©paisse, les chefs de village qui ont cherchĂ© Ă  s’imposer ont dĂ» luter contre une nature hostile. Souverains prestigieux au destin parfois tragique, on les appelle “les rois forgerons”, maĂźtres en matiĂšre de fabrication d’outils pour dĂ©fricher la forĂȘt. Les Ă©changes avec le Portugal Le royaume du Kongo s’épanouit de part et d’autre de l’embouchure du fleuve Congo grĂące Ă  Ntinu Wene, un homme Ă  la poigne de fer. En contact avec le Portugal dĂšs le XVe siĂšcle, le Kongo devient vite le plus grand Etat de la rĂ©gion, fort de ses Ă©changes commerciaux plantes comestibles importĂ©es d’AmĂ©riques, huile de palme locale, ivoire et cauris monnaie de coquillages ramassĂ©s sur la cĂŽte. C’est en cherchant un passage pour pĂ©nĂ©trer dans l’ocĂ©an indien que les Portugais le dĂ©couvrirent. Les premiĂšres relations donnĂšrent lieu Ă  des Ă©changes d’ambassadeurs entre Lisbonne et Mbanza-Kongo, la capitale du royaume. Des jeunes Kongolais partirent mĂȘme faire leurs Ă©tudes en Europe et, en 1513, un des fils du roi de l’époque prononça un discours en latin devant le pape. Mais en raison de la distance, les communications entre les deux pays restaient rares. Et les reprĂ©sentants du Portugal, les commerçants et les aventuriers, finirent par prendre tous les pouvoirs. Ils surveillaient le royaume Ă  partir de l’üle de Sao TomĂ©, au large, qui leur servait d’entrepĂŽt d’esclaves. Sous la pression des Portugais, le Kongo finit par devenir un vassal du Portugal. Il fut mĂȘme obligĂ© de livrer des esclaves, capturĂ©s dans les pays voisins. Mais en 1665, quand les Portugais lui imposĂšrent de livrer des esclaves kongolais et de dĂ©voiler l’emplacement de ses mines, le souverain du Kongo, Antonio Ier, refusa. Son armĂ©e fut vaincue et sa tĂȘte ramenĂ©e Ă  Loanda, la future Luanda, devenue elle aussi un comptoir portugais. Les Laundas A leur arrivĂ©e au Kongo, les Portugais entendirent parler de puissantes chefferies Ă  l’intĂ©rieur du bassin du Congo. Les Luandas constituaient la plus dynamique, dominant la rĂ©gion correspondant au Katanga, au Sud du Congo-Kinshasa. Ils devaient leur rĂ©putation aux gisements de cuivre qui leur avaient fourni la matiĂšre pour crĂ©er une monnaie. Au XVIIIe siĂšcle, ils Ă©taient les maĂźtres du commerce entre le Kongo, dominĂ© par les Portugais pourvoyeurs d’armes Ă  feu, et les cĂŽtes de l’ocĂ©an Indien oĂč ils contrĂŽlaient l’utilisation des cauris qui risquaient de concurrencer leur monnaie de cuivre. L’ABYSSINIE, LE ROYAUME DES NEGUS Le plateau escarpĂ© au centre de l’Ethiopie a permis Ă  une succession de royaumes chrĂ©tiens de rĂ©sister pendant des siĂšcles aux invasions qui bouleversĂšrent la Corne de l’Afrique. L’histoire de cette rĂ©gion, connue en Egypte antique sous le nom de “pays de Pount”, fut ponctuĂ©e de coups d’Etat, d’assassinats et d’intrigues de palais. Le royaume d’Axoum Les premiers habitants de l’Ethiopie Ă©taient apparentĂ©s aux populations de la Nubie. Au Ier millĂ©naire avant notre Ăšre, des Ă©migrants du YĂ©men s’installĂšrent entre les rivages de la mer Rouge et le lac Tana. Une de leurs tribus, les Habashas, donna son nom Ă  l’Abyssinie et le royaume d’Axoum finit par s’imposer. Axoum Ă©tait la plus grande puissance de la rĂ©gion quand son roi, Ezana 320-342 aprĂšs se convertit au christianisme. Les Axoumites dominĂšrent la mer Rouge et firent des expĂ©ditions en Arabie. Ils eurent des relations fructueuses avec l’ExtrĂšme-Orient. En 1504, le royaume d’Aloa, avant-dernier des royaumes chrĂ©tiens de Nubie, dut cĂ©der devant la pression musulmane. Seule rĂ©sista l’Abyssinie, rĂ©fugiĂ©e dans son repaire montagneux. Mais les troupes d’invasion commandĂ©es pat l’imam Gragne et renforcĂ©es pat l’arrivĂ©e des Turcs en mer Rouge dĂ©vastĂšrent la rĂ©gion. L’empereur Claudius demanda alors l’aide des Portugais dont les caravelles venaient d’entrer dans l’ocĂ©an Indien. A l’issue des combats, les troupes de l’imam Grange durent quitter le territoire et les Portugais s’installĂšrent en Abyssinie. Fasilidas En 1632, le clergĂ© copte souleva la population abyssinienne, contraignant le nĂ©gus roi Sousneyos Ă  abdiquer et Ă  expulser les jĂ©suites portugais. Son fils Fasilidas 1632-1667 se fit construire une capitale, Ă  Gondar, au nord du lac Tana. En diplomate habile, il noua des relations avec les Turcs, devenus les maĂźtres de la MĂ©diterranĂ©e, et avec le grand Mogol dont l’autoritĂ© s’étendait sur la plus grande partie de l’Inde. Fasilidas et ses successeurs enrichirent Gondar de palais Ă©difiĂ©s et dĂ©corĂ©s par des artisans indiens et arabes. MĂ©nĂ©lik C’est MĂ©nĂ©lik, roi du Choa, une province au sud du lac Tana, qui Ă©difia l’Ethiopie moderne. Reconnu comme nĂ©gus en 1889, il bĂątit un empire en annexant plusieurs rĂ©gions de la Corne de l’Afrique et en construisant Addis-Abeba la “nouvelle fleur”, une nouvelle capitale, loin de l’Abyssinie et de ses intrigues. Il meurt en 1913 en ayant tout tentĂ© pour Ă©viter Ă  son empire d’ĂȘtre colonisĂ©. LE ROYAUME DU BENIN Sur le pourtour du golfe de GuinĂ©e, la forĂȘt a empĂȘchĂ© la formation de grands empires. Mais Ă  partir du XVIe siĂšcle, l’établissement de comptoirs commerciaux europĂ©ens sur les cĂŽtes a favorisĂ© l’essor de citĂ©s marchandes grĂące Ă  leur artisanat, et mĂȘme, pour certaines, grĂące Ă  l’esclavage. Le travail des mĂ©taux Avec plus de 130 habitants au km2, le sud du Nigeria est une des rĂ©gions les plus peuplĂ©e d’Afrique. La culture organisĂ©e de l’igname depuis 6500 ans semble avoir favorisĂ© cette forte densitĂ© de population. C’est dans le petit village de Nol, sur le plateau central, qu’on a trouvĂ© de superbes tĂȘtes de terre cuite datant de 500 ans avant notre Ăšre ainsi que des vestiges du travail du fer. Ces connaissances en mĂ©tallurgie ne cessĂšrent de s’amĂ©liorer pour aboutir Ă  la confection de masques en bronze ou en laiton, vĂ©ritables oeuvres d’art. La citĂ© d’IfĂ© La ville d’IfĂ©, au sud-ouest du Nigeria, aurait Ă©tĂ© fondĂ© il y a plus de 1000 ans, par les Yoroubas, venus du lac Tchad sous la conduite du roi Odoudoua. AprĂšs la fondation d’IfĂ©, ses fils seraient partis chacun de son cĂŽtĂ© pour crĂ©er les citĂ©s de BĂ©nin, Oyo et Owo. Il y eut souvent des conflits entre ces citĂ©s, mais toutes reconnaissaient IfĂ© comme leur centre religieux et culturel. IfĂ© Ă©tait placĂ©e sous l’autoritĂ© de l’ “oni”, un roi-prĂȘtre qui prĂ©sidait aux rituels de la fĂȘtes des ignames. Les citĂ©s de BĂ©nin et Oyo BĂ©nin, au sud-est d’IfĂ©, entre dans l’histoire au Xe siĂšcle. Ses “obas” rois en font un Etat centralisĂ© qui bĂ©nĂ©ficie de l’affaiblissement d’IfĂ© et de l’arrivĂ©e des Portugais Ă  la fin du XVe siĂšcle. L’oba s’entoure de nombreux artisans qui exĂ©cutent des commandes faites pour l’aristocratie portugaise. En contrepartie, les Portugais aident l’oba Ă  rĂ©gler ses conflits avec les voisins. Sous l’influence portugaise, le BĂ©nin se lance dans la culture du palmier Ă  huile et dans la traite des esclaves. A Oyo, l’ “afalin” roi ou “compagnons des dieux” Ă©tait secondĂ© par son fils aĂźnĂ© dans la conduite des affaires de l’Etat. Pour Ă©viter que celui-ci ne tente un coup d’Etat aprĂšs la mort de son pĂšre, sept “oyomesis”, des dignitaires chargĂ©s de faire respecter la tradition, veillaient Ă  ce qu’il suive son pĂšre dans la tombe. Les oyomesis finirent par prendre goĂ»t au pouvoir mais les luttes internes et les incursions du Dahomey voisin sonnĂšrent le glas d’Oyo qui sombra dans le dĂ©sordre. Le royaume du Dahomey Des Ă©migrants d’Oyo seraient Ă  l’origine du royaume du Dahomey, au sud de l’actuel Etat du BĂ©nin. Sa capitale, Abomey, dont le nom signifie “enceinte fortifiĂ©e”, a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e au milieu du XVIIe siĂšcle pour servir de place forte. L’Etat Ă©tait trĂšs structurĂ© et le palais soumis Ă  une Ă©tiquette roi ne s’adressait jamais au peuple Ă  voix haute. Il communiquait avec lui par l’intermĂ©diaire du “mĂȘhou”, Ă©poux de sa seconde fille, qui devait avoir la mĂȘme apparence physique que lui. LES SWAHILIS Depuis prĂšs de 3000 ans, l’ocĂ©an Indien est un important centre d’échanges. Des vents rĂ©guliers et des eaux calmes ont favorisĂ© les relations entre l’Inde, la Chine, l’Afrique et l’Arabie. Une civilisation originale et pacifique en est le rĂ©sultat. ArrivĂ©e des Shirazis Dans le Nord de l’ocĂ©an Indien, la mer d’Oman est parcourue depuis 4000 ans par des navires marchands ; les premiers allaient chercher, dans la Corne de l’Afrique, l’encens et les Ă©pices pour la MĂ©sopotamie et l’Egypte. Puis les marins grecs profitĂšrent des vents de la mousson pour faire des Ă©changes sur les cĂŽtes africaines. A la fin du VIIe siĂšcle, ce sont les marchands arabes qui Ă©tablirent des comptoirs commerciaux dans les Ăźles et sur les cĂŽtes. Le principal Ă©tait Kilwa, au sud de la Tanzanie actuelle, riche en or et en ivoire. Vers 950, des troubles religieux Ă  Shiraz, en Perse, poussĂšrent une partie de la population commerçante Ă  trouver refuge sur les cĂŽtes africaines. Ces Ă©migrants, appelĂ©s “Shirazis”, construisirent des palais et nouĂšrent des relations dans le monde musulman. Une population de mĂ©tis, les “Swahilis” “les gens du rivage”, ne tarda pas Ă  se constituer, usant d’une langue trĂšs favorable aux Ă©changes. Le commerce swahili connut son apogĂ©e au XVe siĂšcle avec l’arrivĂ©e sur les cĂŽtes africaines de jonques commerciales chinoises. Zanzibar L’arrivĂ©e des caravelles de Vasco de Gama en 1498 sonna le glas de la prospĂ©ritĂ© swahilie qui ne put rĂ©sister aux armes Ă  feu occidentales. L’ocĂ©an Indien passe sous la domination portugaise, hollandaise, puis anglaise au XVIIe siĂšcle. En 1840, le sultan d’Oman transfĂ©ra sa capitale dans l’üle de Zanzibar, au large de la Tanzanie. Sous la protection des anglais, il exploitait le clou de girofle et faisait commerce de l’ivoire exportĂ© en Europe. En 1898, l’interdiction de l’esclavage et la mainmise de l’Allemagne sur les possessions continentales du sultan marquĂšrent la fin de la prospĂ©ritĂ© de l’üle. L’archipel des Comores Le nom des Comores vient de l’expression arabe “DjazaĂŻr el-Qamar” les Ăźles de la lune. En se mariant avec les filles des chefs des quatre Ăźles de l’archipel, les Ă©migrĂ©s shirazis arrivĂ©s au XVIe siĂšcle fondĂšrent les sultanats, encore Ă  la tĂȘte de ces Ăźles aujourd’hui. Ces sultans, qui vivaient du commerce des Ă©pices et parfois de piraterie, ne cessĂšrent d’ĂȘtre en conflit les uns avec les autres. Par ailleurs, les habitants devaient se dĂ©fendre contre les raids des pirates de Madagascar qui dĂ©barquaient souvent Ă  l’improviste pour emmener la population en esclavage. LE ROYAUME DE MADAGASCAR Madagascar s’est peuplĂ©e, il y a 2000 ans, d’Africains et d’immigrants indonĂ©siens. Sur l’üle jusqu’alors dĂ©serte, les grandes tribus comme les Sakalava et les Betsimisaraka fondĂšrent des royaumes aux coutumes communes. De grands souverains unifiĂšrent le pays Ă  partir du XVIIIe siĂšcle. Des immigrants indonĂ©siens PoussĂ©s sur les cĂŽtes d’Afrique orientale par les vents de la mousson, les immigrants indonĂ©siens ont probablement apportĂ© avec eux le bananier et le riz, qui offriront une nourriture de base aux Africains. Ils ont aussi donnĂ© leur langue, le malgache, parlĂ© aujourd’hui par tous les habitants de l’üle. Par ailleurs, Madagascar doit au continent africain le principe de la royautĂ© sacrĂ©, et le regroupement de la population en clans. Elle tient plus particuliĂšrement des Swahilis son organisation politique, commerciale et culturelle. Andrianampoinimerina fondateur de l’unitĂ© malgache Ramboasalama, autrement dit “le chien bien portant”, l’un des lointains descendants du fondateur d’Antananarivo, prit le pouvoir, dans les annĂ©es 1790, sous le nom d’Andrianampoinimerina, “le Seigneur au cƓur d’Imerina”. Il fonda une administration forte oĂč les gouverneurs avaient autoritĂ© sur les chefs de clans locaux. Des assemblĂ©es de villages, les fokonolona, Ă©taient responsables devant les inspecteurs royaux. Il s’efforça en vain d’unifier le pays. Son fils, Radama Ier continua sa tentative de modernisation en Ă©quilibrant la prĂ©sence des Français et des Anglais, dĂ©tenteurs des comptoirs sur la cĂŽte. La fin de l’indĂ©pendance De 1864 Ă  la conquĂȘte française en 1896, Rainilaiarivony fut le vĂ©ritable chef de Madagascar. Epoux de trois reines successives, Rasoherina, Ranavalona II, puis Ranavalona III, il s’efforça de prĂ©server l’indĂ©pendance du pays. Ranavalona II se convertit au protestantisme, ouvrant Madagascar Ă  l’influence de l’Angleterre. Au grand regret de la France, et sous le rĂšgne de Ranavalona III, l’üle ne put rĂ©sister aux pressions Ă©trangĂšres. En 1890, le sort de Madagascar fut dĂ©cidĂ© en dehors des Malgaches, car les Français et les Anglais s’étaient partagĂ© la rĂ©gion. La France cĂ©da Ă  l’Angleterre son influence commerciale sur Zanzibar en Ă©change de Madagascar, qui fut annexĂ© en 1896. L’EMPIRE DU MONOMOTAPA les origines de l’empire Monomonata » est la version portugaise du mot Mwene Mutapa. Mutapa » signifiant les terres conquises » et mwene le seigneur ». Cette Ă©tymologie vient conforter la lĂ©gende de la fondation de l’empire dans la premiĂšre moitiĂ© du XVe siĂšcle, un prince du Zimbabwe nommĂ© Nyatsimba Mutota aurait Ă©tĂ© envovĂ© au nord du royaume pour y chercher de nouvelles mines de sel. Il aurait fait la conquĂȘte de ces terres qui appartenaient aux Shonas et aurait créé sa capitale, Zvongambe, sur les rives du ZambĂšze. Il devient donc le Mwene Mutapa ». Le successeur de Mutota, Matope, aurait fait la conquĂȘte des terres jusqu’à l’ocĂ©an indien, soumettant les autres royaumes Shona le Maniyka, le Kiteve et le Madanda. Le Monomotapa est donc un empire composĂ© d’une mĂ©tropole directement dirigĂ©e par l’empereur et de royaumes tributaires, qui conservent chacun leur roi et leurs traditions. Par contre, le commerce extĂ©rieur est entiĂšrement contrĂŽlĂ© par le Mwenemutapa, sous peine de mort. A noter que le Zimbabwe fait aussi partie de l’empire, mais n’est pas construit par le Monomotapa, qui ne fait que rĂ©cupĂ©rer ces constructions. Un empire prospĂšre Le commerce de l’Ivoire, du cuivre et le l’or avec les arabes venus du YĂ©men, les Hindous et mĂȘme les indonĂ©siens permet l’enrichissement de l’empire. Et cette richesse est mĂȘme antĂ©rieure Ibn Battuta relĂšve en 1331, lors de sa visite Ă  Kilwa, l’importance du port de Sofala. Les dĂ©couvertes archĂ©ologiques confirment l’existence d’un grand commerce verre syrien, faĂŻence persane, cĂ©ladon chinois. Le Monomotapa, protĂ©gĂ© des convoitises par les basses terres insalubres, les difficultĂ©s de navigation sur le ZambĂšze et le Limpopo et le secret bien gardĂ© de l’emplacement des mines, traite sur un pied d’égalitĂ© avec ces marchands. En tĂ©moigne la pĂ©nĂ©tration trĂšs lente de l’Islam dans l’empire, qui conserve sa religion traditionnelle animisme, culte des ancĂȘtres et rĂŽle primordial des Mkondoros, mĂ©diums responsables du maintient de la prospĂ©ritĂ© et des traditions. Les Portugais changent la donne a des dĂ©buts timides Les cĂŽtes du Mozambique prĂ©sentent plusieurs sites intĂ©ressants pour installer les relais nĂ©cessaires Ă  la navigation vers l’Inde. En 1516, des Portugais crĂ©ent donc des comptoirs Ă  Sofala et Kilwa, alors villes commerciales arabes importantes. Loin de rester de simples bases de ravitaillement, ces villes attirent des colons avides de partir Ă  la dĂ©couverte des mines du roi Salomon et de citĂ©s d’or » que la Bible situe dans ces rĂ©gions. Des aventuriers, les sertanejos », ne tardent pas Ă  s’enfoncer Ă  l’intĂ©rieur des terres. Marchands, ils deviennent aussi des conseillers et des interprĂštes des rois Shonas. Les Portugais restent cependant dans une position d’infĂ©rioritĂ© par rapport au Monomotapa. Les capitaines ou gouverneurs qui s’installent dans les comptoirs doivent payer Ă  l’empereur une trĂšs grosse somme d’argent, comme s’ils lui achetaient leur charge ou le droit de rĂ©sider. Ils doivent Ă©galement accepter une taxe de 50% sur toute marchandise qui est importĂ©e dans l’empire. Pour finir, Ă  intervalles rĂ©guliers, des Portugais sont massacrĂ©s, de façon Ă  leur rappeler la prĂ©caritĂ© de leur situation. b Une pression de plus en plus forte Au XVI siĂšcle, le Monomotapa devient une sorte de fantasme, visible sur les cartes Ă©ditĂ©es en Europe, qui exagĂšrent grossiĂšrement son importance en l’étendant de l’Angola au Mozambique. La pression portugaise s’accentue donc fortement. En 1561, Un missionnaire jĂ©suite rĂ©ussit Ă  convertir le Mwenemtutapa. Face Ă  la colĂšre de marchands musulmans, le roi se ravise et fait exĂ©cuter le missionnaire. C’est lĂ  le prĂ©texte rĂȘvĂ© d’une intervention portugaise. En 1568, plus de 1000 hommes, dirigĂ©s par Francesco Barreto, tentent de prendre le contrĂŽle des mines d’or et des zones de chasse aux Ă©lĂ©phants. Ils avancent jusqu’au haut ZambĂšze mais doivent se replier, suite aux maladies qui les dĂ©ciment. En 1572, cependant, les Portugais contrĂŽlent les plaines cĂŽtiĂšres. Ils sont dĂ©sormais des intermĂ©diaires obligĂ©s pour le commerce dont dĂ©pend la prospĂ©ritĂ© de l’empire. Ce dernier reste cependant puissant le contrĂŽle trĂšs rigoureux de la production aurifĂšre par le Mwenemutapa ne permet pas non plus aux Portugais de se passer de lui. En 1629, le Mwenemutapa se sent assez fort pour expulser les intrus. Il Ă©choue et les Portugais le dĂ©trĂŽnent pour installer Ă  sa place un fantoche, Mavura Mkande Felipe. Il signe avec eux un traitĂ© qui lui permet de conserver une indĂ©pendance de façade tout en vassalisant l’empire les Portugais ont dĂ©sormais la permission d’installer des comptoirs fortifiĂ©s dans tout le royaume et d’accĂ©der aux mines d’or
qu’ils s’obstinent Ă  ne pas croire Ă©puisĂ©es. Le prestige du Mwenemutapa est sĂ©rieusement affectĂ© par ce traitĂ©. Des successions difficiles permettent aux portugais de s’immiscer de plus en plus dans les affaires de l’empire en appuyant des factions rivales. Les royaumes tributaires cessent alors de payer et s’émancipent de plus en plus. La fin rĂ©elle de l’empire peut donc ĂȘtre placĂ©e en 1629, mĂȘme s’il survit encore durant des siĂšcles; Il semble que le commerce des esclaves ait Ă©galement jouĂ© un rĂŽle dans le dĂ©clin du Monomotapa, qui se trouvait Ă  la confluence des demandes arabes, perses, indiennes et europĂ©ennes. Une fois les ressources en or Ă©puisĂ©es, ce commerce a provoquĂ© une nette baisse de la population dans le sud-est de l’Afrique. c Un dĂ©clin qui n’en finit pas Au XVIIe siĂšcle, l’empire s’effiloche peu Ă  peu. Au sud du Monomotapa, la dynastie Rozwi crĂ©e le royaume Butwa. Cette rĂ©gion tributaire de l’empire refuse alors de payer les taxes et commerce directement avec les Portugais. Non seulement le Mwenemutapa se monte incapable de les chĂątier, mais il est en plus dĂ©posĂ© par les Portugais en 1663. Plus tard, en 1684, le Mwenemutapa Mukombe est battu Ă  la bataille de Mahvugwe par le changamire roi Rozwi, Dombo. En 1692, Ă  la mort du Mwenemutapa Mukombe, une Ă©niĂšme guerre de succession oppose le candidat des portugais et celui des Rozwi. AprĂšs moult massacres, les Rozwi rĂ©ussissent Ă  prendre le contrĂŽle des rĂ©gions aurifĂšres du Manyika. Ils sont dĂ©sormais plus puissants que le Mwenemutapa, au point d’imposer leur candidat au trĂŽne impĂ©rial en 1712. L’empire recouvre un semblant d’indĂ©pendance en 1720, lorsque les prĂ©occupations des Rozwi les portent plus au sud oĂč l’installation des Hollandais commence Ă  produire ses effets L’EMPIRE ZOULOU Il y a 200 ans, l’Afrique australe a connu de grands bouleversements des populations se sont combattues pour prendre possession de la terre. Cette pĂ©riode est restĂ©e connue sous le nom de MfĂ©cane, l’affrontement. Le MfĂ©cane a d’abord opposĂ© des peuples d’éleveurs bantous, puis les Zoulous aux Boers. Chaka A la fin du XVIIIe siĂšcle, des pasteurs bantous, les Ngunis, arrivĂšrent du nord et s’installĂšrent au bord du ZambĂšze. Dans un de leurs clans, celui des Abatetwas, naquit un enfant “bĂątard”, fils d’un des chefs et d’une danseuse rencontrĂ©e au marchĂ©. HumiliĂ© dĂšs l’enfance, Chaka dut aussi faire face Ă  la jalousie, le jour oĂč il tua de ses mains un lion qui avait fait fuir tous les villageois. Mais informĂ© de son exploit, Dinguiswayo, le grand chef des Abatetwas, le convoqua et en fit son homme de confiance. A sa mort, Chaka prit sa place. Les Zoulous, peuple du ciel Etre chef des Abatetwas ne suffit pas Ă  Chaka. Exterminant ses ennemis, sauf les plus jeunes Ă  condition qu’ils s’enrĂŽlent dans son armĂ©e, il rassembla tous les Ngunis sĂ©parĂ©s en petits clans souvent en conflit. Il les obligea Ă  abandonner leur nom et leur dialecte maternel pour s’appeler dĂ©sormais les Zoulous, le “Peuple du Ciel”. Il organisa son armĂ©e en rĂ©giments de plus de 1000 soldats d’une mĂȘme classe d’ñge, les impis. Chaka Ă©tait implacable envers les peureux. Pour obliger ses soldats au combat corps Ă  corps, il avait fait remplacer les lances par de courtes sagaies Ă  large lame, des haches et un bouclier. Au retour d’une expĂ©dition, il fit exĂ©cuter ceux qui Ă©taient revenus sans leur sagaie. La tactique favorite de ce chef de pasteurs Ă©tait celle des “cornes de buffle”. Elle consistait Ă  harceler sans cesse l’ennemi pour le rabattre, Ă  la maniĂšre des deux cornes d’un buffle, contre des soldats zoulous aguerris qui le dĂ©cimaient. Les victoires de Chaka firent aussi sa perte car ses excĂšs et sa tyrannie lui avaient aliĂ©nĂ© jusqu’à ses plus fidĂšles lieutenants qui firent sĂ©cession. En 1827, Ă  la mort de sa mĂšre, il dĂ©crĂ©ta un deuil d’un an, interdisant Ă  quiconque de boire du lait et aux personnes mariĂ©es de vivre ensemble. Sous la direction de Mzilikazi, un groupe n’acceptant pas le cĂ©libat s’enfuit vers le Zimbabwe avec des jeunes filles et fonda le peuple MatabĂ©lĂ©. Chaka mourut victime d’un complot. 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